8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:41

Asteria-rubens.jpgJ'ai eu la chance de pouvoir interviewer une auteure qui se lance dans le métier avec son tout premier livre intitulé Asteria Rubens. Artiste de la plume mais également des crayons, elle a réalisé elle-même un teaser de présentation de son livre qui vient de paraître aux Editions Kirographaires. Puisque les images et les mots de Christel Lacroix parlent mieux que moi, je vous laisse le soin de découvrir son univers à travers cette courte vidéo.

 

 

 


*****

 

YmaginèreS : Bonjour Christel ! A lire votre description sur votre blog, vous semblez être plutôt terre à terre et cartésienne. Cela de part votre métier de chercheuse en pharmacie. Pourtant, vous écrivez ce que l’on pourrait nommer de la « science-fantasy ». Très rêveuse, vous avez rédigé votre roman Asteria Rubens sans chercher à cacher une magie et un imaginaire omniprésents. N’est-ce pas un peu paradoxal ?

 

Christel Lacroix : Je ne pense pas qu'un individu puisse assumer un profil totalement cartésien ou un profil totalement  rêveur. La personnalité de chacun revêt plusieurs facettes. Je n'ai pas su choisir mon camp ou plutôt ai préféré sciemment de ne pas le faire. En écrivant ce roman de « science-fantasy » comme vous l'avez si bien décrit, j'ai enfin pu révéler la magie de l'imaginaire qui a toujours animé ma petite flamme de vie.

N'est-ce pas à cette même flamme que se réfère le chercheur scientifique: ceci demeure une question.(et j'aime bien les questions...) Mais n'oublions pas toutefois que l'être humain est un éternel paradoxe !

 

 Y : Asteria Rubens est l’histoire de 5 personnes qui partent en voyage au loin lorsque leur avion se crashe. Dès le premier chapitre, nous savons qu’ils ne sont plus exactement dans leur monde d’origine. Les questions fusent, les différences de chacun apparaissent. Ce livre, avant tout une histoire d’aventure dans l’imaginaire, s’avère être aussi un drame psychologique et une constante remise en question de nos connaissances et croyances. N’avez-vous pas peur de repousser une partie du public avec des thèmes aussi réfléchis ? Avez-vous, au contraire, choisi un public-cible ?

 

C.L. : Une chose est certaine: je n'ai pas choisi mon public. Ce roman mêlant imaginaire et psycho-fantasy fera en effet appel à la réflexion du lecteur, s'il le lit au second degré. Je sais pertinemment  que certains n'apprécieront pas cette façon d'écrire, mais j'espère intimement que d'autres se laisseront happer par ce jeu de l'auteur.

Le public est large et c'est cette étendue de personnalités et de ressentis qui est si enrichissante. A vous, futur public, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions : c'est au contact du lecteur que l'auteur peut évoluer.

 

Y: Le premier chapitre (diffusé gratuitement sur le blog http://asteriarubens.blogspot.com/ ) et les quelques extraits suivants font une référence silencieuse à la série télévisée Lost. Est-ce voulu ? Vous en êtes vous inspirée ?

 

C.L. : Mon éditeur m'a en effet proposé de mettre en ligne un extrait de mon roman (http://www.edkiro.fr/img/10004226-001/file/chapitre_I_ASTERIA_RUBENS.pdf). Nous avons choisi le chapitre I car il plante la situation, le paysage et les personnages, mais au delà de ces faits, le lecteur peut commencer à imaginer et à ressentir que la situation flirte l'étrange.

La mise en situation du début peut en effet ramener à la série LOST et au crash du vol 815 d'Oceanic Airlines sur une île déserte. La suite en diverge très rapidement: on ne trouvera pas ici de lourds flash-backs sur le passé des personnages, de points communs en exergue entre les survivants, d'affrontements fantastico-mythologiques sur une île hostile ni de complots scientifiques.

Le seul point commun : la réalité alternative des personnages .....

 

 Y : Quand exactement avez-vous commencé à écrire et quelles étaient vos attentes à cette époque ? Aujourd’hui, ont-elles changé ?

 

C.L. : Mes nombreuses lectures dans tous les domaines et courants littéraires m'ont plongée très jeune dans cet univers épanouissant et magique qu'est celui de l'écriture. Quand? Je ne saurais le dire .....

L'idée d'écrire a en effet germé très tôt dans mon conscient et elle y a grandi précautionneusement. Les aléas des situations, les remous et les lames de fond de la vie, les rencontres fortuites enrichissantes ou déconcertantes ont fait que je n'ai pas pu ou su réaliser ce projet plus tôt. Le jour où j'en ai ressenti le profond besoin: ce jour-là, je pense avoir écrit par nécessité vitale.

Quant à mes attentes par rapport à l'écriture, je ne pense pas qu'elles aient changé: j'écris par besoin et par plaisir.

 

 Y : Vous avez parcouru un long chemin avant de trouver une maison d’édition qui vous convienne et vice versa. N’avez-vous jamais songé à l’auto édition ?

 

C.L. : Intrinsèquement j'avais besoin d'être reconnue par une maison d'édition pour publier ce roman: pour cette ultime raison je n'ai jamais envisagé l'auto édition.

De plus la promotion d'un livre est une étape importante dans sa réalisation finale, c'est l'étape qui va lui permettre d'exister vraiment: pour cette finalité je pense avoir besoin de l'appui d'un éditeur et de son expérience.

 

 Y : L’élaboration d’un roman, son écriture, la relecture et la recherche d’un éditeur sont autant d’embuches semées sur la voie de la publication. Ce ne sont pourtant que les premiers pas, car il y a encore tout un travail à effectuer avec l’aide de la maison d’édition avant l’impression du livre, sans parler de sa promotion. Pouvez-vous nous parler de votre propre parcours à ce sujet ? Comptez-vous vous présenter dans plusieurs foires littéraires et/ou séances de dédicaces dans des librairies ?

 

C.L. : En effet, on pourrait penser que l'écriture d'un livre est l'étape la plus longue et la plus périlleuse mais il n'en est rien. Une fois le point final gravé dans la dernière page, ce n'est que le début d'une longue aventure enrichissante mais aussi parfois déconcertante.

La recherche d'un éditeur est l'étape la plus déconcertante car l'attente n'a pas de limite, on frappe à toutes les portes, certaines s'entrouvrent d'autres restent closes mais il suffit d'une seule qui s'ouvre.

Commence alors un long travail de relectures et de pagination (ce n'est pas le côté le plus gratifiant!), et les étapes sont nombreuses avant l'ultime arrivée chez l'imprimeur.

En parallèle, commence le travail de promotion à travers de nombreuses critiques littéraires, participation à des blogs de chroniques littéraires, interviews de journalistes etc... Pour le moment ce n'a pas été défini mais je pense en effet participer à des foires littéraires et à des séances dédicaces dans les librairies : affaire à suivre ...

 

Y : Vous rédigez actuellement un second roman, Les Abysses d'un Songe. A nouveau un récit qui lie psychologie et mondes imaginaires par delà les rêves. Aimez-vous tant vous torturer l’esprit en écrivant, ou est-ce plutôt de voir vos lecteurs se plonger dans un questionnement sans fin qui vous ravit ? (question à prendre au second degré, naturellement !)

 

C.L. : Je suis en effet en train de terminer le premier « jet » des Abysses d'un Songe. Le monde imaginaire y est en effet encore en toile de fond: quoique je fasse, ma façon d'écrire me ramènera toujours à créer des mondes imaginaires. La psycho-fantasy est cette fois peut-être moins axée sur le côté questionnement du lecteur.

Lecteurs, je vous aime et je ne voudrais pas vous amener à torturer votre esprit de façon indélébile. (bien que ceci me ravisse bien un peu)

 

 Y : Quelle est l’influence de vos proches sur vos textes ? En parlez-vous souvent avec eux ?

 

C.L. : L'écriture demeure mon jardin secret et j'ai bien du mal à livrer mes pages manuscrites avant la sortie effective du livre.

Pourquoi? Je ne sais pas.

 

 Y : Selon vous, est-il possible d’écrire un roman sans effectuer de recherches poussées ? Y avez-vous passé beaucoup de temps vous-même ?

 

C.L. : Je n'y ai pas vraiment passé un temps incommensurable. J'ai effectué en effet quelques petites recherches. Pour Asteria Rubens, j'ai focalisé mon esprit sur l'étymologie des prénoms : chaque identité et prénom de ce roman n'ont donc pas été donnés par pur hasard, tout a une signification ..... Si vous le lisez, repensez-y ..... J'ai également effectué quelques recherches sur l'égyptologie par rapport à un passage du livre.

Pour les Abysses d'un Songe, j'ai bien évidemment dû faire des recherches sur le sommeil, ses phases, ses secrets, son analyse, sur la ville de Memphis dans le Tennessee où l'histoire se déroule ainsi que sur un tout autre domaine qui a également son importance dans le roman: le génie génétique.

 

Y : Quel serait le conseil que vous auriez voulu recevoir dans vos moments de découragement ?

 

C.L. : J'aurai peut-être aimé que François Mauriac me souffle à l'oreille sa petite citation si grande en valeur : «  L'insecte humain ne se décourage jamais et recommence de grimper ».

 

Y : Merci beaucoup d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions, et bonne chance avec la sortie de votre premier roman Asteria Rubens !

 

C.L. : Merci à vous pour ces questions pertinentes et merci de me soutenir dans mon aventure littéraire.

N'hésitez pas à venir flâner sur mon blog, c'est ici:

http://asteriarubens.blogspot.com/

 

A TRES BIENTÔT

Partager cet article
Repost0

commentaires

N
<br /> <br /> J'ai regardé l'extrait vidéo belle musique entrainante qui nous porte au fil des images j'essaierai de m'y intéresser de plus près prochainement.<br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> Nicolas<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre