16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 20:23

mikibari.jpgYmaginèreS : Bonjour Mike et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.
Mike Barisan : Tout le plaisir est pour moi.


Y : Ecrivain, producteur et réalisateur de fanfilms, illustrateur, rôliste…, vous portez plusieurs casquettes artistiques. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous dire laquelle de ces fonctions a votre préférence ?
M.B. : Me présenter ? Voilà une tâche ardue ! Eh bien, j’habite dans le Nord de la France où je vis avec ma compagne et j’ai 24 hivers à mon actif. Actuellement, je cherche encore ma voie dans le monde du travail, ce qui me laisse pas mal de temps à consacrer à mes passions. Cela ne fait que quelques années que j’aime l’imaginaire et même pas trois ans que j’écris. D’ailleurs, je me rappelle qu’il n’y a pas longtemps on a dit de moi que j’étais un couteau suisse du fantastique, et je veux bien le croire ! Je m’éparpille sans cesse à droite et à gauche. J’aime créer de mes propres mains, innover ou découvrir de nouvelles choses. Je dois bien l’avouer, ma passion pour l’imaginaire est une drogue qui ne cesse de gagner du terrain dans ma vie. Elle est l’héroïne de mon âme !

Laquelle de ces casquettes a mes préférences ? Dur à dire… La Fantasy est un moyen d’échapper à la réalité. Je suis retombé dans cette « enfance » (que j’avais délaissée au profit d’autres passe-temps…) après un gros souci de santé. Le monde avait perdu de sa couleur et j’avais besoin de m’évader à nouveau. C’est sans doute pour cela que je ne pourrai me passer d’aucune de ces fonctions.



Y : Décrivez-nous l’univers qui sert de décor à certains de vos écrits, notamment à la nouvelle Ilya Mouromets, le pouvoir des hommes publiée dans le numéro 0 d’YmaginèreS, et expliquez-nous les raisons de ce choix.
M.B. : L’univers d’Ilya Mouromets est très différent de ceux de mes autres écrits. L’histoire d’Ilya est en fait une byline russe que j’ai reprise pour un concours d’écriture. Ce héros est un peu notre Roland français, à la seule différence qu’Ilya était vraiment un grand chevalier de son temps. Je tenais à reprendre l’un de ses plus hauts faits d’armes qui reste encore à ce jour, comme tout le reste de sa légende, un peu flou pour les historiens.

Pour ce qui est de mes autres écrits, ils se déroulent dans un univers très vaste appelé Aria. J’ai toujours été fasciné par les toiles de fond complexes, avec des peuples et des cultures aussi riches que notre propre monde. L’univers d’Aria se base sur cela. Il est le reflet de notre Terre et je ne cesse de l’enrichir et d’y apporter de nouvelles choses.


Y : David Gemmell semble avoir eu une influence sur vos écrits… Quelles sont vos sources d’inspiration ?
M.B. : En effet, après avoir lu en premier les romans Warhammer, mon attention s’est tournée vers David Gemmell. J’ai toujours recherché des livres épiques où la fantasy ne se résumait pas à évoquer une fois toutes les cents pages la légende d’un dragon malfaisant. Quel dommage que les batailles antiques ne soient plus que des murmures évanescents dans la mémoire des personnages ! Ayant besoin de rêver, ces romans où l’humain est maître du monde et où le héros est un enfant qui doit confirmer une prophétie ne sont pas mes préférés. Certains sont toutefois des chefs-d’œuvre, et j’apprécie leur lecture, mais je pense qu’il s’agit plus d’une question de choix propre à chacun. Il y en a qui aiment Harry Potter. Pour ma part, ce sont les héros tels que John Mc Lane ou Druss la Légende qui ont toute mon attention.

Mais mes sources d’inspirations sont tout autres. Elles proviennent surtout de la musique. J’adore m’allonger sur mon lit et laisser errer mon esprit sur l’un de mes deux mille morceaux d’un genre assez peu connu, mais qui n’est pourtant pas inconnu du grand public. Les groupes tels que Epic score ou Immediate music sont vraiment la quintessence de la musique fantastique pour moi. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont les BO qui accompagnent les bandes-annonces au cinéma. Je ne saurai l’expliquer, mais toutes mes histoires ont démarré ainsi. J’écoute une musique épique jusqu’à ce que j’aie la vision d’une scène, comme un flash sorti de nulle part. Puis gravite autour de cette scène toute une histoire que je construis pas à pas. Pour cela c’est très simple, il suffit d’écrire ce que l’on aimerait lire, et non pas ce que les autres voudraient découvrir.



Y : Parlez-nous de vos thèmes favoris dans le domaine de l’écriture ?
M.B. : Cela se rapporte surtout à l’humanité en général. J’aime parler des gens qui m’énervent, mais aussi vanter les mérites de ceux qui m’impressionnent. Il y a tant à dire sur nos défauts, sur nos qualités, sur les pourquoi nous sommes ce que nous sommes. J’aime développer le passé de mes personnages, les faire souffrir et proposer des réponses à leurs raisons d’être ou d’agir. Mais un thème que j’affectionne tout particulièrement est celui du choix. Notre vie est faite de choix, d’opportunités et il est très intéressant de voir que d’une personne à une autre les choix diffèrent en fonction de leur passé, de leurs envies, etc.

Mais il y a aussi d’autres thèmes que je reprends assez souvent comme celui de la religion par exemple, avec ses bons et ses mauvais côtés. Sa nature et le fait qu’elle joue un rôle primordial dans notre existence se ressentent aussi dans mes écrits. Il suffit de lire Les rédempteurs pour s’en rendre compte.



Y : Ecrire de la Science-fiction vous tente-t-il et, si oui, quel genre ?
M.B. : J’y ai déjà songé, mais plusieurs problèmes se posent à moi. Déjà, j’ai toujours vu la science-fiction comme un dérivé de la fantasy (je vais me faire taper sur les doigts !). Après tout, la fantasy dérive de la mythologie et était donc présente bien avant la SF. C’est pour cela que j’aurai tendance à écrire du « Star Wars » : un mixte entre deux genres avec des chevaliers et de la magie dans un univers futuriste. Faire du copier-coller ne m’intéresse pas et donc, si un jour j’ai une illumination, je verrais… En attendant, je m’abstiendrai de plagier et de faire enrager les gens^^


Y : Les fanfilms sont une des facettes de votre profil artistique. D’où vous vient ce goût pour la réalisation de courts et moyens-métrages ?
M.B. : Cela remonte à une lointaine époque ou je réalisais des films de skate. J’ai toujours adoré filmer, retranscrire des émotions, des ambiances de ces journées loin des tracas de la vie de tous les jours. Etre skateur, c’est être libre et s’amuser ensemble. C’est surtout cette facette de l’humain qui m’intéressait autant que l’aspect nostalgique de partager une aventure urbaine. Par exemple, mes périodes favorites se déroulaient en hiver. Je filmais mes amis skaters alors qu’il faisait froid ou nuit, ce qui donnait une touche que je qualifierai de féérique (les lumières des villes, l’ambiance solitaire du soir et la beauté de la neige…). Je montais tout ça avec une superbe musique et voilà que la magie opérait ! Les films, comme les livres, sont de l’art où l’on dégage des émotions. Il était donc normal qu’avec ma plongée dans la fantasy je souhaite mêler ces deux passions. Et puis, c’est toujours kiffant de mettre en scène des duels à l’épée dans une forêt verdoyante !


Y : Jouez-vous parfois dans vos fanfilms ? D’ailleurs, avez-vous déjà fait du théâtre ou pris des cours de comédie ?
M.B. : Je joue dans tous mes fanfilms. J’aime autant l’aspect créatif qu’actif. C’est comme écrire un livre où l’on pourrait devenir ce fameux personnage qui nous fait tant rêver. Mais c’est aussi une manière de décompresser. Même si avec mon équipe nous prenons beaucoup de plaisir lors d’un tournage, les préparatifs sont parfois contraignants puisqu’il faut s’occuper autant du script que de l’organisation, des costumes, des effets spéciaux, du montage, etc. Pouvoir endosser l’armure et brandir l’épée me permet d’évacuer une certaine tension, même si le résultat est encore loin d’être professionnel !

Par contre, je n’ai jamais pris de cours de comédie. Non pas que l’idée me rebute, mais je fais surtout cela pour me détendre. D’ailleurs, tous ceux qui sont intéressés peuvent nous rejoindre (Epic Fan Film !!) ! Notre but serait dans les années à venir de proposer aux gens de pouvoir jouer le rôle d’un chevalier errant, d’un nain farouche ou d’une elfe guerrière au cœur d’une bataille ou en route pour une quête périlleuse ! Et en bonus, ils auraient leurs films le mois suivant 



Y : Quels sont vos livres de chevet ? Vos films et jeux (de rôle, de plateau) préférés ?
M.B. : J’aime pas mal les livres Warhammer. Même si certains sont lourds…d’autre comme « Empire » sont de véritables petits trésors qui se lisent très facilement. Sinon, j’aime découvrir de nouveaux horizons. Lorsqu’un livre est aimé par un public, je me fais ma propre idée dessus en le lisant. Bien sûr, il y aura toujours les Tolkien et David Eddings qui me fascineront. Quant à mes films favoris, je dirai Solomon Kane, et bien entendu le Seigneur des anneaux et Kingdom of heaven. D’ailleurs, pour les connaisseurs, Barisan est un prénom issu du XIIe siècle, dont le dérivé est Balian. On m’a souvent appelé ainsi à cause de mon penchant pour les croisades. Pour ce qui est des jeux de rôle et plateau, je joue à Warhammer JDR et Battle essentiellement.


Y : Si vous deviez vous décrire en deux mots (une qualité, un défaut), quels seraient-ils ?
M.B. : Voyageur onirique.


Y : Pourriez-vous nous parler de vos futurs projets ?
M.B. : Actuellement je poursuis mon roman que j’écris depuis deux ans maintenant. Il s’agit d’une autobiographie enjolivée dans un univers fantastique. En résumé, on suit plusieurs personnages dans une quête aux consonances apocalyptiques. J’ai également d’autres projets en cours comme deux écrits entièrement dédiés à l’une de mes races favorites : les nains ! Et pour ce qui est des fanfilms, deux sont en cours de montage (un « Warhammer » et un « Star Wars » qui verra le jour ce week-end) et, d’ici quelque temps, de nouveaux devraient pointer le bout de leur nez.


Y : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
M.B. : Surtout, continuez à suivre YmaginèreS ! Et
appréciez chaque instant non pas comme s’il s’agissait du dernier, mais plutôt comme quelqu’un qui aurait l’exceptionnelle chance de prolonger ce qu’il aurait dû perdre. Vivez vos rêves ! 


Y : Merci encore d’avoir bien voulu répondre à nos questions et bonne continuation dans vos projets.
M.B. : Merci à vous et longue vie à YmaginèreS !

 

 

Interview réalisée par Aramis pour le compte d’YmaginèreS

 

 

 

Vous  pouvez lire sur www.ymagineres.net une nouvelle de Mike Barisan :


Les Contes du Voyageur - Arthogán

 

Le site officiel de Mike Barisan


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