28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 04:34

la-maison-des-dmnes--Mathson-.jpg

 

Salvek nous présente aujourd'hui La maison des damnés, un roman de Richard Matheson (l'auteur entre autres de Je suis une légende)  paru aux Éditions Albin Michel et disponible également chez J'ai Lu.

 

 

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 08:54


Robin Hobb

Les Cités des Anciens
Tome 1 & 2

(Eds Pygmalion pour le GF et J’ai Lu pour le format poche)

 

 

Hobb T-1-Dragons et serpentsQuart de couverture du tome 1 Dragons et serpents :
Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons, sous la supervision de la dragonne Tintaglia, pour en émerger à leur tour transformés en dragons et assurer la pérennité de leur race. Mais, trop vieux, trop affaiblis, ils ne donnent que des créatures difformes, inachevées, incapables de survivre seules sans l’aide des humains, qu’ils mettent tant à contribution pour les nourrir que les Marchands du Désert des Pluies décident de s’en débarrasser...



J’ai eu l’extrême honneur et plaisir de rencontrer Robin Hobb en personne lors du festival Trolls & Légendes à Mons (Belgique). Le stock du tome 1 Dragons et Serpents était déjà épuisé, j’ai donc fait dédicacer le tome 2 Les eaux acides. Il y avait du monde et je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de beaucoup parler avec cet auteur à l’immense talent, mais il s’agit en tous cas d’une femme vraiment très gentille, presque mal à l’aise par l’engouement que sa présence provoquait au festival.

Mais parlons plutôt des Cités des Anciens !
Cette nouvelle série pourrait être considérée comme la suite des Aventuriers de la mer, puisqu’elle s’inscrit tout juste après le réveil de la dragonne Tintaglia. Il y a également un certain parallèle avec la seconde partie de l’histoire de Fitz, lorsqu’il libère le dernier dragon mâle sur l’ile de glace.

On ne s’y trompera pas, cette série est faite pour les amoureux des six-duchés, des vivenefs et des dragons. Ceux qui ne connaissent ni Les aventuriers de la mer ni L’assassin royal vont très certainement s’ennuyer dans ce premier tome.
L’écriture est lente et très descriptive. Plus encore d’un point de vue psychologique des personnages que sur les détails de l’environnement. Depuis les premiers tomes de l’Assassin royal, l’écriture de R.Hobb a changé. Cela peut plaire ou non. De mon côté je dirais que son écriture a mûri. Elle cherche plus à faire naître des émotions chez le lecteur qu’autrefois. Elle mise moins sur l’action et beaucoup plus sur le ressenti.
Attention ça ne signifie pas qu’il ne se passe rien, loin de là ! Mais chaque action a tendance à prendre un chapitre entier, et là, le lecteur non averti pourrait très vite se lasser.

L’excitation et la joie d’enfin assister au plus grand évènement de tous les temps : l’éclosion des dragonneaux ; l’immense déception, frustration et tristesse d’en constater le résultat ; l’espoir qui nait dans le cœur d’Alise qui se prépare à faire un « mariage d’affaire » ; son désarroi et sa dépression lorsqu’elle commence à comprendre quel genre d’homme est réellement son mari ; les sentiments partagés des dragonneaux difformes et prisonniers des si beaux et grandioses souvenirs de leurs ancêtres. Voici quelques exemples des sentiments qui vous feront frémir lors de votre lecture.


                                                                                                    -oOo-


Hobb T-2-Les eaux acidesQuart de couverture du tome 2 Les eaux acides :
Le grand jour se profile : Alise comme Thymara vont enfin se trouver face aux dragons, l'une pour assouvir sa soif de connaissances, l'autre pour les conduire, avec un groupe de jeunes gens comme elle, jusqu'à la légendaire cité des Anciens, Kelsingra. Ce qu'elles ignorent, c'est que cette rencontre changera leur existence. Alise, passagère à bord du Mataf dont le rugueux capitaine, Leftrin, ne la laisse pas insensible, va faire un choix qui met en péril sa réputation et son mariage, et détourne son ami et chaperon, Sédric, d'autres plans, bien arrêtés et beaucoup plus profitables. Thymara, elle, par sa fréquentation des autres jeunes gardiens, porteurs des stigmates du désert des Pluies, devra peu à peu remettre en cause les règles qui régissent sa vie depuis sa naissance. Tous affrontent un trajet long et pénible avec les dragons, où ils découvrent leur vraie nature et apprennent à se connaître face à des adversaires qui habitent parfois au fond d'eux-mêmes.



Les dragonneaux, abandonnés par la reine Tintaglia qui est partie faire des galipettes avec son prince noir enfin sorti de sa prison de glace, décident de se prendre en main. Fatigués de se voir considérés comme de vulgaires animaux estropiés par les humains qui les nourrissent, ils décident de remonter le fleuve à la recherche d’une cité d’Anciens où ils pourraient vivre libres et restaurer la gloire de leurs ancêtres. Mais ils n’iront pas seuls : les humains les plus marqués par le désert des pluies, ceux qui sont rejetés par leur propre famille, vont se joindre à eux pour ce périple dont personne ne connait l’exacte destination.

La plupart de ces humains aux mains griffues et au visage couvert d’écailles ne sont que des adolescents. Ils sont suivis par le Mataf, navire marchand fait de bois-sorcier mais sans figure de proue « vivante ». A son bord comme dans le fleuve, les rivalités vont bon train. Chacun cherche sa place, tâte le terrain, tente de prendre l’avantage sur son coéquipier.

Ce second tome bouge un peu plus que le précédent. On voyage, on découvre, on rencontre de nouveaux personnages et surtout : on a envie de leur tordre le cou. Car encore une fois, R.Hobb sait comment faire naître en nous les émotions. On s’attache aux dragons et à certains personnages alors qu’on commence à en détester d’autres.

Le pari est réussi : j’attends avec grande impatience la sortie du tome 3 en format poche (mais il est déjà disponible en grand format). J’ai vraiment envie de savoir si cette cité légendaire existe ou non, et si les dragons vont survivre. Que va-t-il advenir de Thymara ? Va-t-elle réussir à apprivoiser le dragon dont elle est censée s’occuper ? Alise va-t-elle prendre le risque de rompre son contrat de mariage et faire d’elle et sa famille la risée de Terrilville ?

J’ai lu les deux tomes l’un à la suite de l’autre. Difficile donc de mettre une note distincte pour chacun, d’autant plus qu’ils forment un tout. Je ne mettrai donc qu’une seule note pour les deux tomes : 17/20.
J’aurais volontiers mis 19/20, mais ça serait trop subjectif ;-)


La note : 17 / 20

                                       

 

 

 

Critique du tome 3 

 Critique du tome 4

Critique du tome 5

 

 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 16:57

La-tour-sombre-integrale-1.jpgUne critique de l’œuvre majeure du vieux maître en ce troisième millénaire peut sembler un peu dépassée, et pourtant ce n’est sans doute pas un hasard si  Marvel a lancé depuis peu une série de comics sur la jeunesse du héros de cette saga monumentale, j’ai nommé Roland Deschain, le Pistolero. Quand j’entends parler de cette histoire, dans les années 90, King était déjà un ancêtre au pays de l’horreur. Shinning, Cujo, Ça et autres Fléau(x), bien que nous ayant marqués à jamais, dataient terriblement et les multiples adaptations montraient qu’il avait tendance à se répéter, voir carrément à péricliter. Puis, les années passant, en 2009,  attiré par les Comics books, je tombais enfin dans cet univers envoûtant.

Le jeune Roland vivant un beau drame romantique et horrifique sur fond de western teinté de chevalerie dans un monde post-apocalyptique en totale déliquescence, admirablement dessiné sur des planches ne se privant pas de l’espace d’une double page. Roland et son Ka-tet (son cercle d’amis fidèles) inexorablement entraînés par la chute de leur royaume de Gilead. Jeunes pistoleros (chevaliers experts aux combats), nobles et forgés par un enseignement rigoureux, usant d’un langage au charme désuet et raffiné qui évoque sir Galaad ou Lancelot du Lac. Chevauchant, colts aux mains dans un Far West décalé, peuplé de personnages étranges, malfaisants ou sublimes comme la belle Suzanne Delgado ou Sheemie, simple d’esprit doté du Shinning (tiens tiens). Où l’on croise des sorciers pervers, des machines tordues et des boules de cristal maudites. Où nos héros doivent affronter les armées du Roi Cramoisi, comme dans les plus grandes fresques d’Heroic Fantasy.
Il ne m’en fallait pas plus, attisé par ces albums magnifiques, je jetais mon dévolu sur le premier tome des romans (sept en tout pour l’instant ; un huitième sera publié en français en mai 2012), « La Jupiter du système solaire de mon imagination » comme le décrit son auteur.



1- Le Pistolero

La note : 14 / 20

                                       


t1---le-pistolero.gif« L’homme en noir fuyait, et le pistolero le suivait… » Ainsi commence ce livre écrit il y a maintenant quarante ans, alors que King était encore étudiant. Œuvre de jeunesse, elle en a le goût et les défauts, même si depuis, l’auteur a apporté quelques retouches afin de l’homogénéiser avec ce qui suivra. À l’époque, ce dernier vient de lire Le Seigneur des Anneaux (comme beaucoup d’entre nous, il ne s’en remet pas), le poème de Robert Browning, Le chevalier Roland s’en vint à la tour sombre, macère dans son esprit et Le Bon, La Brute et Le Truand de Sergio Leone passe sur les écrans.
Inspiré par ces trois œuvres, il nous conte la lente poursuite du pistolero, dernier de son peuple, après Walter, l’homme en noir, sorcier énigmatique. La piste, tendue de pièges, l’entraîne à commettre un véritable massacre, dévoilant un homme implacable et sombre, au-delà de ceux interprétée par Clint Eastwood. Dans cette première partie, King décrit admirablement la décrépitude d’un monde, les superstitions maladives et le vide d’existences stupides vouées à l’oubli. Le pistolero n’a qu’une obsession, attraper l’homme en noir afin de lui arracher le secret de la Tour Sombre, édifice mythique au centre de tous les mondes, bâti par Gan, le Créateur. Une fois qu’il l’aura atteinte et grimpé jusqu’à sa plus haute salle il tentera d’inverser la lente déliquescence de l’Entre-Deux-Monde. Dans le désert, il rencontre Jake, un enfant abandonné, mort sur notre terre et le prend sous sa coupe. La chasse continue et, dans un cercle de pierre, ils dénichent un démon embusqué à qui Roland arrache un oracle, en échange d’une relation sexuelle des plus malsaines. Après une traversée en draisine de cavernes dignes de la Moria où ils sont attaqués par les Lents Mutants, contraint par Walter, le Pistolero sacrifie l’enfant.
L’homme en noir enfin rattrapé lui montre trois cartes, et lui dévoile la puissance des forces en jeu. Quand plus tard Roland se réveille, il est seul, sa quête ne fait que commencer.


2- Les trois cartes

La note : 14 / 20

                                       


t2---les-3-cartes-copie-1.gifPour King, dans notre réalité, les années ont passé. Nous sommes au milieu des années 80, sa production l’a rendu célèbre, mais sa Tour Sombre le taraude.
Nous retrouvons Roland sur une plage. Sa situation est désespérée, il a perdu deux doigts à la main droite, il est à l’agonie, pour un tireur d’élite c’est ennuyeux. Longeant l’océan, trois portes s’offrent à lui. Elles ouvrent sur trois mondes parallèles. À chaque fois qu’il franchit une porte, Roland possède le corps d’une personne. De la première nommée « Le prisonnier » qui le plonge dans un New York des années 80, il tirera Eddie, junkie de son état, des griffes de la mafia. De la seconde, « La Dame d’Ombres », il extirpe Detta Walker, schizophrène noire amputée des deux jambes, contemporaine de Martin Luther King, dont le double maléfique va leur donner des sueurs froides. De la troisième, « Le Pousseur », il va contrôler Jack Mort au nom évocateur, responsable du décès du jeune Jake qu’il a poussé sous les roues d’une voiture dans le Manhattan des années 70 ainsi que de la mutilation de Detta. Roland préserve Jake de cette agression espérant ainsi sauver son âme, en vain.
Au final un nouveau Ka-tet prend forme.
Dans ce volume, le destin est en marche. Stephen King rassemble ses éléments. Roland s’affirme comme un mentor, un guide doté d’une empathie surprenante. Certaines scènes font monter un suspens magistral et l’on commence à saisir le sujet.


3- Terres Perdues

 

La note : 13 / 20

                                       


t3---terres-perdues-copie-1.gifLe pistolero est hanté, Jake est vivant sur l’autre monde et la folie les gagne l’un comme l’autre. Il faut rétablir l’équilibre. Roland, Detta et Eddie affrontent l’ours Cyborg, gardien de l’un des Rayons conduisant à la tour Sombre. De son côté, Jake va devoir trouver le chemin qui le ramènera au monde de Roland. Cette partie souffre d’un manque de rythme, mais les éléments continuent à se mettre en place. Eddie va montrer sa valeur et Detta se donner au gardien d’une nouvelle porte, le Ka est à l’œuvre.
Jake, dans une scène d’épouvante dont King est le champion toutes catégories, va rejoindre le groupe. Se rajoute enfin Ote, un étrange animal doué de parole ; le Ka-tet est au complet. Après les souffrances, l’espoir renaît.
Le Rayon les conduit à Lud, la New York dévastée de l’Entre-deux-Monde. Petit à petit, on découvre qu’en des temps anciens, une civilisation à la technologie particulièrement avancée supplanta le pouvoir de la Tour Sombre par celui des machines. La nostalgie de l’auteur pour les temps perdus s’illustre à nouveau à travers ce regard sceptique sur le progrès délirant et la soif de pouvoir des hommes sur la magie du monde. Cette naïveté se traduit par les devinettes auquel jouent nos héros. Jeu qui, lorsque le Ka-tet embarque à bord de Blaine le monorail fou, va prendre une tournure haletante. Ce volume se termine en plein défi, à croire que l’auteur n’avait pas encore trouvé de solution. Le ka-tet dans ce train suicidaire traversant des contrées chaotiques et vénéneuses semble condamné à s’écraser au terminus. On reste frustré à la dernière page et nous n’avons plus qu’à nous précipiter sur le tome suivant. Six années séparent l’éditions de ces deux livres, on imagine aisément combien les lecteurs de l’époque ont dû ronger leur frein.


4- Magie et Cristal

La note : 18 / 20

                                       


t4---magie-et-cristal.gifLe chef d’œuvre !
Ici Stephen King touche l’illumination.
Le problème de Blaine vite réglé, le ka-tet poursuit sa route en longeant le Rayon. Les voilà dans l’Univers d’un autre roman de l’auteur, Le fléau. Les univers parallèles s’imbriquent et ainsi, au fil de la série, vont s’agglomérer à cette trame. Le grand œuvre se construit sous nos yeux. King serait-il Gan lui-même ?
Mais le sujet ici est la jeunesse de Roland. Il raconte à ses amis cette époque perdue et l’amour qu’il vécut avec Suzanne Delgado. Le Ka-tet d’alors, composé de Roland, adolescent noble et austère, Cuthbert, fougueux et joyeux drille et d’Alain, plus réservé mais possédant un peu de ce « Shinning », va déjouer les plans de Farson, « L’homme de bien », dans la petite ville de Mejis. Une pléiade de personnages comme seul King sait en décrire choisit son camp au fil des pages jusqu’au grand final tragique. Nous y vivons un très grand drame, celui de la jeunesse et de la pureté confrontées à la corruption absolue des êtres, de l’âme et de la terre. C’est Roméo et Juliette à Ok Coral. Jamais le Far West et l’Heroic Fantasy ne firent si bon ménage, tous les ingrédients indispensables à ces deux genres y sont sublimés. Notons que c’est ici que les Pomélos, globes perfides et doubles des Palantirs de Tolkien, font leur entrée. C’est cette période que Marvel reprit comme matière pour ses comics, en y adjoignant des éléments sous-entendus dans le roman ; ainsi les deux versions se complètent.
Une fois cette histoire racontée, nous revenons à la quête du Pistolero, une évocation du Magicien d’OZ et une rapide rencontre avec l’homme en noir qui, dans le Fléau, n’est autre que le personnage de Randall Flagg, l’éternel vilain.


5- Les Loups de la Calla

La note : 16 / 20

                                       


t5---les-loups-de-la-calla-copie-2.gifRoland, Detta qui a soudé ses deux personnalités et se fait appeler Suzanna (rappel de l’amour perdu du pistolero, le Ka toujours), Eddie, Jake et Ote forment maintenant un Ka-tet de pistoleros implacables. Suzanna, amante d’Eddie, est enceinte mais cette grossesse nous inquiète, elle déclenche de nouveaux troubles chez elle. Ils sont sollicités par les habitants d’une petite ville à la frontière de Tonnefoudre, le royaume du Roi Cramoisi (difficile de ne pas penser au Mordor). Tous les 40 ans, des hommes portant un masque de loup emportent un des jumeaux de chaque famille pour ensuite le restituer, imbécile et monstrueux. Ici nous retrouvons la trame des Sept Mercenaires. Le Ka-tet ne peut se défiler, d’autant que le mystère des loups est lié à leur quête. Dans cette ville, ils font la connaissance d’un autre personnage de l’œuvre de King, le père Callahan, vaincu par les vampires de Salem. Ce livre peut paraître plus pâle après Magie et Cristal, du fait d’histoires dans l’histoire, cassant parfois le rythme. Mais l’intrigue parfaitement maîtrisée ne fait que grandir pour se résoudre en partie quand la poudre se met à parler, avec la soudaineté et la violence des plus grands westerns.


6- Le chant de Suzanna

La note : 15 / 20

                                       


t6---Le-chant-de-Susannah.gifImpossible de conter la suite des aventures du ka-tet sans en dévoiler trop, bien qu’il faille noter que des illustrations au cœur des livres (J’ai lu) révèlent des moments-clés sans que cela ne nous gène outre mesure.
Suzanna doit régler le problème de l’enfant qu’elle porte, ralentissant la progression du ka-tet. Gangsters facétieux, robots déglingués, vampires et rejetons assoiffés de sang, homme bêtes inspirés par Jerome Bosh, prêcheurs intemporels, mediums et mutants égarés ou simples retraités hallucinés croisent leur route au fil des chapitres. Les voyages dans les dimensions se succèdent jusqu’à l’improbable rencontre entre le héros et son créateur, Stephen King qui se met en scène. Pour que la quête aille jusqu’au bout, l’écrivain doit finir son œuvre, mais il est faible et alcoolique. Introspection de l’auteur qui, au début du nouveau millénaire (dans notre réalité), a subi un grave accident, lui révélant qu’il n’était pas immortel, que le travail commencé trente ans plus tôt risquait de ne jamais aboutir.


7- La Tour Sombre

La note : 16 / 20

                                       


t7---la-tour-sombre.gifLe dénouement. Un pavé de plus de 900 pages, (une bagatelle après les 3000 précédentes me direz-vous), suite inéluctable de ce qui s’est passé auparavant, mais aussi et enfin, le bout de la route. Livre de la maturité, d’une logique désespérée, nous y vivons de terribles affrontements et passons par de grandes vagues d’émotions (j’avoue avoir versé quelques larmes). Comment ne pas aimer ces personnages avec lesquels vous vivez depuis plusieurs mois ? Certes, ce n’est pas le meilleur de la série, les derniers kilomètres peuvent paraître pénibles, mais la chute vaut le « détour ».

La conclusion est véritablement salvatrice. Prisonniers de cette fresque monumentale, il nous était impossible de nous en défaire, mais le glas a sonné et vous pouvez enfin renaître. Le Ka, la roue du destin, grand thème de cette saga, tourne. L’auteur aura été jusqu’à y mêler le sien (l’accident cité plus haut y joue un rôle important) et nous comprenons pourquoi un tel investissement. King y aura mis toute son âme avec la maîtrise d’un vieux professionnel. Et après tout, quand la réalité se mêle avec tant de force à la fiction, quand l’auteur s’implique sur une telle durée, d’une façon aussi troublante et jubilatoire, ne devrions-nous pas souffrir un peu, nous simples lecteurs, à l’instar de Roland de Gilead ? Dans la Tour Sombre, nous avons vu cet éternel héros avec les ingrédients de nos mythes modernes (et Gan sait combien King en a créés). Roland est de toutes les époques et de tous les mondes, parfois affrontant les dieux antiques, parfois les orques de Mordor, son cor retentissant dans les Pyrénées du Moyen Âge ou du fond de la forêt de Brocéliande. Et il y aura toujours de grands conteurs pour réécrire cette geste sublime dont jamais nous ne nous lasserons si elle est racontée avec talent.
C’est le cas ici, merci Mister King.

« Que vos jours soient longs et vos nuits plaisantes »

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 02:33

le-baiser-du-rasoir.jpg

 

Aujourd'hui, Salvek va nous parler d'un roman de Daniel Polanski paru aux Éditions Bragelonne, Le Baiser du Rasoir, 1er tome du cycle de Basse-Fosse, cité lugubre où il ne fait pas bon de se promener.

 

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 19:55

mortilege.jpg

 

C'est au tour de Mortilège de Blake Charlton, aux Editions Fleuve Noir dans la collection Territoires, de se faire chroniquer par Salvek dans le numéro 105 de Fantasy au Petit-Déjeuner.

 

Bonne vidéo !

 

 

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 20:00

Alan Spade

Le Souffle d’Aoles

Le cycle d’Ardalia

Tome 1


 

Spade-Alan-Ardalia-1.Le-souffle-d-Aoles.jpgQuart de couverture :

Tanneur de son état, Pelmen vient d'atteindre son âge d'hevelen et rêve d'émancipation — désir qui s'est jusqu'à présent heurté à l'inflexibilité de son père. Lorsque son unique soutien, le menuisier Galn Boisencroix, décide de partir s'installer dans une autre ville avec sa famille, Pelmen doit faire un choix.

Mais en s'efforçant d'échapper à son sort, ne risque-t-il pas d'attirer sur lui l'attention des forces occultes qui entendent bouleverser l'équilibre du monde ? Face à elles, son courage et sa maestria avec un arc ne suffiront pas. Pour s'accrocher aux rênes de son destin, il lui faudra maîtriser le Souffle d'Aoles.

 

Né à Quito en Equateur en 1971, Alan Spade a ensuite passé une partie de son enfance en Afrique sud-saharienne. Ses parents ont finalement choisi de d'établir dans le sud de la France, où Alan a fait connaissance avec les auteurs classiques de l'hexagone en même temps qu'il baignait dans les romans de Lovecraft, Asimov, Tolkien et King. C'est ce mélange qui fait l'originalité de son style.

 

Premier opus d’un cycle de trois tomes, Le Souffle d’Aoles est un livre que l’on pourrait qualifier de « space opéra » de la Fantasy. Il s’agit d’un monde, Ardalia, créé de toutes pièces avec ses propres races humanoïdes mais également une faune et une flore très bien décrites et développées. Les descriptifs et mises en situation ne trainent pas en longueur malgré tout, et c’est tant mieux. La magie a évidemment une place de choix dans ce cycle mais on regrettera peut-être le côté « facile » de la lier aux quatre éléments. Toute l’histoire est basée dessus mais c’est finement amené et les mystères de ce monde nous obligent à tourner les pages, encore et encore.

 

Les premiers chapitres nous plongent déjà au cœur de l’intrigue. On ne s’ennuie pas. Dommage par contre que Pelmen, le personnage principal, soit aussi prévisible. Il est si facile de s’identifier à lui, à son caractère d’adolescent qui rêve d’évasion et d’indépendance, que l’on peut aisément deviner quelles seront ses décisions. Toutefois, les rebondissements sont bien placés. Ce qui ravive le suspense juste quand on en a besoin !

 

Le vocabulaire est riche et varié sans toutefois tomber dans la lourdeur et être obligé d’ouvrir un dictionnaire toutes les deux pages. Le style reste donc accessible à une large majorité d’individus, comme l’a voulu l’auteur.

 

Il faut noter également que le cycle d’Ardalia est une œuvre publiée non pas par un éditeur conventionnel, mais par autoédition. Emmanuel Guillot est le véritable nom de l’auteur, Alan Spade. On sait combien il est difficile pour un auteur de faire lui-même la promotion de ses livres, seul ou presque face aux géantes maisons d’édition connues et reconnues. C’est un choix, mais que l’on ne s’y méprenne pas : la qualité y est.

 

Vous pouvez retrouver les trois premiers chapitres de Le Souffle d’Aoles, mais aussi bien d’autres choses, sur le site d’Alan Spade à cette adresse : http://emlguillot.free.fr/

 

Si vous souhaitez mieux connaître Alan Spade, lisez son interview réalisée pour YmaginèreS.

 

 

 

 

La note : 16 / 20

                                       

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 16:46

 

le lion de macedoine

 

Cette semaine, pour fêter la nouvelle année, Fantasy au Petit-Déjeuner nous parle du Lion de Macédoine, de David Gemmell.

 

Lion-de-Macedoine

 

Prince-noir

 

 

 

 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 21:34



Trudi Canavan

La Guilde des Magiciens

La Trilogie du Magicien Noir

Tome 1

 

la-guilde-de-smagiciens.jpgQuart de couverture :

Cette jeune fille est plus puissante que la moyenne de nos élèves, peut-être même plus que nos mages ! Elle est un danger. Il faut la trouver et l’arrêter. Si c’est une renégate, la loi nous oblige à l’amener devant le roi. Sinon, nous sommes tenus de lui enseigner le Contrôle. C’est encore une enfant, probablement une voleuse ! Mais elle pourrait devenir une grande magicienne…

Comme chaque année, les magiciens d’Imardin se réunissent pour nettoyer la ville des indésirables. Protégés par un bouclier magique, ils avancent sans crainte au milieu des vagabonds, des orphelins et autres malandrins qui les haïssent.

Soudain, une jeune fille ivre de colère leur jette une pierre… qui traverse sans effort le bouclier magique dans un éclair bleu et assomme l’un des mages.
Ce que la Guilde des magiciens redoutait depuis si longtemps est arrivé : une magicienne inexpérimentée est en liberté dans les rues ! Il faut la retrouver avant que son pouvoir incontrôlé la détruise elle-même, et toute la ville avec elle. La traque commence…

 

Bien qu’il s’agisse d’un livre destiné aux adolescents et jeunes adultes, je dois bien avouer que je me suis retrouvée prise au piège de cette intrigue, tout comme Sonea. L’écriture est fluide et facile à assimiler. Nous sommes loin de la plume de J.R.R. Tolkien, qui m’avait lassée à l’époque (je parle bien ici de sa plume, pas de ses histoires et intrigues), de la complexité technique de la Trilogie de Mars de Kim Stanley Robinson ou encore du développement hyper détaillé du monde et des intrigues politiques du Trône de Fer de Georges R.R. Martin. Non, ici l’écriture ne risque pas de vous faire mal au crâne, sans pour autant être simpliste loin de là !

Dans ce premier tome, l’intrigue reste « linéaire », si je peux m’exprimer ainsi. Sonea est pourchassée par la Guilde des Mages et fait tout, jusqu’à s’allier aux voleurs, pour leur échapper. Va-t-elle réussir ? Va-t-elle accepter l’offre des mages qui lui proposent de lui apprendre à se maitriser ? Ce premier tome se résume à cela, bien que d’autres questions mineures entrent évidemment en ligne de compte.

Apparemment les deux tomes suivants recèlent plus de complexité que celui-ci, mais ce sont des on-dit que je n’ai pas encore eu l’occasion de vérifier.

 

Pour ma part, je me suis prise d’affection assez vite pour cette bande de fripouilles des bas-quartiers, et même de certains mages. La rivalité riches-pauvres est omniprésente et est finalement LE sujet de ce livre, enrobé d’un peu de magie et le tout dans un monde imaginaire, évidemment. livre-la-guilde-des-magiciens-374-1.jpg

Ce livre, qualifié de Fantasy, fait partie de ce genre uniquement grâce à la Guilde des mages. Vous n’y verrez pas monstres, fées et lutins. Nul elfe ni troll et encore moins d’orcs et autres créatures déjà vues et revues par la plupart des écrivains de ce style. C’est peut-être également cela qui m’a plu. De la Fantasy simple et neuve.

Au niveau de la magie en elle-même, nous sommes loin des livres tirés de jeux vidéo qui parlent de « mana », « boule de feu », « niveau » et autres facilités du genre. La magie de ce monde est un don qui se développe seul mais qu’il faut apprendre à maîtriser sous peine de se détruire soi-même avec tout ce qui nous entoure. Voila pourquoi les mages veulent retrouver Sonea… entre-autre.

 

C’est un livre que je conseillerais à toute personne qui désire découvrir la Fantasy sans entrer dans un monde trop complexe d’un coup. Tout ado devrait y trouver son compte mais les adultes qui aiment encore s’évader sans trop se prendre la tête également.

 

Le point noir de ce premier tome est pour moi le développement des personnages qui laisse un peu à désirer. Cependant, certaines portes ouvertes laissent supposer que les tomes suivants combleront ce vide.

 

Un bon 15/20 s’impose, selon moi. ;-)

 

 

Doris Facciolo

Site : http://www.lamagiedesmots.be/

 

 

 

La note : 15 / 20

                                       
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