21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 05:05

 

 

 

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L'éprouvante journée d'un maître de jeu

Aramis Mousquetayre

 

Editions Nouveau Monde

28 pages

GRATUIT

 

 

Avé les gars, celui qui va tenter de ne pas mourir vous salue !

 

Maître de jeu… Pourquoi avoir choisi cette voie semée d’écueils, de tempêtes et d’aventures périlleuses ? Ma vie n’est plus la même depuis que j’ai endossé les habits de meneur. Entre des joueurs qui me font tourner en bourrique, des berserkers descendant de Beowulf qui se sont mis en tête de faire de mon existence un enfer et des siphonnées du PAF qui s’agitent sous mes yeux comme des serpents, je vous prie de croire que je ne rigole pas tous les jours. Mais j’ai la peau dure et des nerfs d’acier (enfin presque toujours) et la ferme volonté de rester debout, contre vents et marées, dieux ou chieurs professionnels.

Bref, ne suivez pas mon chemin, vous risqueriez d’avoir des problèmes. Faites architecte, toubib ou avocat, c’est plus simple et bien moins risqué !

 

 

 

 

ACTE 1 : Le début des ennuis

ACTE 2 : Le Grandeur-Naturiste

ACTE 3 : Un MJ chez Mimi Gamma

ACTE 4 : Chacun sa croix

POUR CONCLURE : Mes 10 conseils pour être génial,

devenir un bon maitre de jeu et survivre au pays des rôlistes

 

 

 

Rôliste à l'origine, voici mon clin d’œil à ce loisir formidable ! Téléchargez la nouvelle version de cet ebook gratuitement au format pdf sur Lulu.com. Cliquez ici ou sur la couverture ci-dessus pour vous rendre sur la plateforme de téléchargement. Vous pouvez aussi le télécharger sur Amazon au format Kindle moyennant 0,92 €. La mise en page y est un peu diférente, le contenu pratiquement semblable. Cependant, Amazon interdit malheureusement la gratuité si l'exclusivité ne leur est pas assurée...

 

 

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version Kindle sur Amazon

 

 

 

Bonne lecture !

 

 


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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 20:48

 

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Voici l'acte IV des aventures tragiques d'un maître de jeu malchanceux, un aimant à emmerdes, un "Joe la Guigne", une chèvre héroïque au pays des rôlistes. N'enviez pas sa place, chers lecteurs, il porte sa croix. Atlas ou Prométhée, comparés à lui, n'étaient que roupie de sansonnet !

 

Bonne lecture !

 

 

 

L'éprouvante journée d'un maître de jeu

 

Aramis Mousquetayre

 

Acte IV : Chacun sa croix

 

 

 

 

 

 

Version pdf 
cliquer sur l'icône ci-dessous pour visualiser le texte

 

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Lecture en ligne

 




Vous pouvez retrouver en ligne les trois premiers actes ici :


ACTE 1 : Le début des ennuis

ACTE 2 : Le Grandeur-Naturiste

ACTE 3 : Un MJ chez Mimi Gamma


mais vous avez aussi la possibilité
de télécharger l'intégrale des trois actes sous forme d'ebook
en vous rendant à cette adresse




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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 19:15

 

 

 

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L'éprouvante journée d'un maître de jeu

Aramis Mousquetayre

 

Editions Nouveau Monde

19 pages

GRATUIT

 

 

Avé les gars, celui qui va tenter de ne pas mourir vous salue !

 

Maître de jeu… Pourquoi avoir choisi cette voie semée d’écueils, de tempêtes et d’aventures périlleuses ? Ma vie n’est plus la même depuis que j’ai endossé les habits de meneur. Entre des joueurs qui me font tourner en bourrique, des berserkers descendant de Beowulf qui se sont mis en tête de faire de mon existence un enfer et des siphonnées du PAF qui s’agitent sous mes yeux comme des serpents, je vous prie de croire que je ne rigole pas tous les jours. Mais j’ai la peau dure et des nerfs d’acier (enfin presque toujours) et la ferme volonté de rester debout, contre vents et marées, dieux ou chieurs professionnels.

Bref, ne suivez pas mon chemin, vous risqueriez d’avoir des problèmes. Faites architecte, toubib ou avocat, c’est plus simple et bien moins risqué !

 

 

 

 

ACTE 1 : Le début des ennuis

ACTE 2 : Le Grandeur-Naturiste

ACTE 3 : Un MJ chez Mimi Gamma

 

 

 

Rôliste à l'origine, voici mon clin d’œil à ce loisir formidable ! Téléchargez cet ebook gratuitement au format pdf sur Lulu.com. Cliquez ici ou sur la couverture ci-dessus pour vous rendre sur la plateforme de téléchargement. Vous pouvez aussi le télécharger sur Amazon au format Kindle moyennant 0,92 €. La mise en page y est un peu diférente, le contenu pratiquement semblable. Cependant, Amazon interdit malheureusement la gratuité si l'exclusivité ne leur est pas assurée...


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Bonne lecture !

 

 


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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 15:53

mj pete les plombs

Le milieu des jeux de rôle est un univers malfaisant où j’ai frisé à maintes reprises la démence, le pétage de câble intégral quand certains de mes joueurs ruinaient des heures de travail en cinq minutes, quand ils me faisaient tourner en bourrique à force d’être tout sauf des joueurs dignes de ce nom. J’y ai également rencontré des cinglés, genre Attila échappés du zoo, psychopathes et antéchrists en puissance. Oui, ce monde rôliste est dangereux, il porte la marque du Mal. Je l’ai compris grâce à Elle, merveilleuse fée du PAF, Reine de l’intégrité qui m’a ouvert les yeux lors d’une émission sensationnelle, Ras les vasques, j’ai nommé Mimi Gamma, officiant alors sur l’anonyme Rance 2.


Mais j’ai malgré tout continué sur cette mauvaise voie, envoûté par le jeu, incapable de reprendre le dessus… jusqu’à récemment car j’ai décidé de faire un pas vers Celle qui diffuse la Bonne Parole. Mimi, stp, aide-moi à décrocher, Toi seule peux m’en donner la force ! Foudroie mes dés de ton implacable regard, déchire mes manuels de jeu, jette au feu mes scénarii, arrache-moi des griffes de mes joueurs maléfiques ! Je t‘en supplie, Mimi, sauve-moi !!!


Et je Lui ai envoyé tout ça sous forme de lettre, douze pages, recto verso, espérant qu’Elle aurait pitié de moi, pauvre MJ ivre de détresse. Et là, le miracle se produisit, Elle me répondit, ma sublime Mimi, toujours aussi proche du petit peuple et bienveillante envers son prochain. Elle décidait de refaire une émission sur les jeux de rôle, histoire d’en remettre une couche et de détruire pour de bon la galaxie rôliste. Mimi existe, donc Dieu aussi !


C’était hier. L’enregistrement de l’émission. Le bûcher. J’y étais, comme dit mon père quand il me parle du moment où Armstrong a marché sur le Lune et qu’il regardait ça sur des écrans géants dans les rues de New York.


Vous avez déjà assisté à un exorcisme ? Non ? Eh bien, là, mes amis, Elle avait tout du curé pas commode prêt à en découdre avec les démons du JdR, le crucifix dans une main, un pieu dans l’autre, un Hollywood chewing-gum dans la bouche et le sourire étincelant de l’héroïne certaine de vaincre. Bref, un ange descendu sur Terre pour tous nous sauver de nos jeux maudits ! Qu’Elle était belle dans sa robe marron châtaigne !


L’émission débuta. Mimi Gamma fit le bilan de la situation, mettant un point d’honneur à prouver que le problème était encore plus grave à présent. Il fallait pratiquement décréter l’état d’urgence et de catastrophe naturelle, convoquer le conseil des ministres afin de trouver une solution radicale à ce fléau qu’est le jeu de rôle. Oui, Elle avait pris les choses en main, Elle était là, Walkyrie de légende au milieu d’un champ de bataille et de mort. Et là, hypnotisé par Elle,  je me jetai à ses genoux, sanglotant comme un enfant, La suppliant de sauver ce qu’il restait de moi :


― Mimi, je t’implore, tire-moi de là, je n’en peux plus, je ne veux plus vivre dans leur univers de fous ! Je ferai tout ce que Tu voudras, Te donnerai tout ce que j’ai, je Te paierai même le coiffeur, si Tu veux et parce que Tu le vaux bien, pour que Tu aies enfin une coiffure digne de ce nom et plus cette tignasse de caniche nain, libère-moi, Mimi !!!!!!


Je La vis à ce moment-là pleurer. Des larmes pour moi ? L’avais-je touchée ?club_caniche.jpg Ou bien était-ce dû à cette galoche qu’Elle venait de se prendre dans le nez, lancée par un rôliste énervé qui s’était sournoisement introduit dans le studio et qui maintenant se prenait des coups de latte de la part du service de sécurité, très appliqué dans la tâche de rosser l’impudent (bien fait, tiens !) ? Je ne sais pas mais ce gros nez éclaté ne Lui ôtait pas sa beauté. Ah, Mimi !!!

Alors, je rampai vers Elle et continuai, frénétique, en transe, de La supplier, je lui enserrai les jambes et lui agrippai le bas de sa robe. Mais elle se débattit, elle avait l’air agacé. Si Je ne l’avais pas mieux connue, j’aurais pensé que je la faisais littéralement… chier. Non, pas possible. Et je tirais sur sa robe pour qu’elle me regarde à nouveau, qu’elle me réponde, nom de Dieu… jusqu’à ce que le tissu se déchire, laissant apparaître un string fendu rouge d’où dépassait une sorte de forêt vierge, impénétrable et redoutable !!! Ô merde, merde, merde ! Misère de misère, c’était un cauchemar ! Elle m’envoya un coup d’escarpin bien aiguisé dans les dents en hurlant comme l’avait fait Kurgan face à cette bagnole qu’il s’était mis un jour en devoir de charger puis d’atomiser ! Elle était folle de rage, la bave aux lèvres, les veines à son front gonflant dangereusement. Elle me prit par le col, me secoua comme un prunier et me colla son poing dans la tronche à trois reprises puis me sauta dessus et me mit avec sauvagerie les doigts dans les yeux en poussant des cris de furie, un peu comme Ken le Survivant quand il est en forme :

 

ataatattatattta !!!

 

Je tentai de m’échapper, tendant des mains implorantes vers un public médusé. Elle m’enfonça deux doigts dans les narines et tira comme une malade pour que je me retourne et elle se mit à me tirer les cheveux, à m’en arracher des poignées (mes derniers !) et à me bouffer l’oreille droite, elle me l’arrachait, la foldingue !!! Mais bordel de putain de merde, personne n’allait donc se décider à m’ôter cette hystérique de mon dos, cette sangsue, ce vampire qui voulait ma mort ?!? Mais quelle société de sans-balloche, bon sang !!!


― Je vais t’arracher les trippes, te saigner comme un porc, satané rôliste ! me lança-t-elle en m’empoignant les roustons d’une main de fer. Elle en fit de la marmelade, cette atrophiée du bulbe, et gueulait comme une nymphomane en plein orgasme. J’ai même cru voir un court instant glisser entre ses lèvres une langue bifide ! Putain, Diana était revenue !


Je tentai de me dégager et, pendant qu’elle me lacérait de ses ongles et me crachait sa bave en plein visage, ma main gauche trouva dans l’une de mes poches un sachet de dés que je voulais, au départ, lui proposer de purifier… Je l’en sortis et lui envoyai un dé 20, mon dé fétiche, au fin fond de la gorge, occupée qu’elle était à beugler des insanités. Autant vous dire qu’elle a eu du mal à le digérer, celui-là ! Elle se tenait le cou, tentant de recracher cet objet maudit de ses entrailles. Quant à moi, j’en profitai pour me tailler sans demander mon reste. J’ouvris l’une des portes du studio et me précipitai dehors quand je m’aperçus que je tombais dans le vide, le néant…. Et je me suis réveillé à ce moment-là, inondé de sueur et entortillé dans mes draps. Un vrai saucisson ! Putain, c’était un cauchemar, LE cauchemar du rôliste !


Depuis que je suis rôliste, il m’arrive des trucs incroyables, quand même ! Un peu comme à ces gars qui plongent la tête la première dans la Quatrième Dimension. Elle n’avait quand même pas raison, Sainte Mimi !?! Le jeu de rôle n’ouvre pas vraiment les portes de l’Enfer ?!? Non, pas fou au point de croire ça ! En tout cas, ce que je sais et dont je suis sûr, c’est qu’entre Mimi et Kurgan, le moins dangereux des deux n’est pas celui que l’on croit !

 

 

 

Acte 1
Acte 2


Bientôt l'acte 4...

 

 


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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 20:27

colereQuelques mois après une partie de jeu de rôle désastreuse qui m’a laissé des séquelles (j’en fais toujours des cauchemars et me réveille souvent en hurlant, agrippé à ma table de nuit comme à une bouée !), un pote m’a convaincu de participer à un jeu de rôle grandeur nature. Plein d’entrain, la joie de vivre revenant peu à peu dans mon cœur de rôliste, j’attendais avec impatience que mon ami passe me chercher. Après une bonne demi-heure d’attente (c’est récurrent chez mes copains !), le voici qui daigne allumer son portable et m’appeler pour me dire qu’il ne pourra en fait pas venir. Un pépin de dernière minute… « Bon, c’est pas grave, je vais rester chez moi, j’ai un tas de choses à faire » lui répondis-je. « Non, non, surtout pas, je ne voudrais pas te priver d’une expérience unique ! Mon cousin, qui devait venir avec nous, arrive, vous irez ensemble ! »

 

Un cousin dont je n’avais jamais entendu parler fait en effet bientôt son apparition au volant d’une 4L jaune canari vraiment… heeeeu… tout à fait… comment dire… effroyablement repoussante, laide à vomir, un pou sur roues cabossé, un mélange de poubelle et de porcherie saupoudré d’un zeste de mauvais goût !!! J’eus un mouvement de recul. Le petit-déj’ que je venais d’avaler, de peur, a même failli se faire la malle ! Et ce n’étais pas le pire ! Non, c’était le gars ! Un géant, un ogre, un monstre quoi ! Il avait des cheveux longs, gras et mal peignés, un rasage frais d’il y a huit jours, une haleine de Yéti alcoolique, des yeux injectés de sang, un pétard entre les lèvres, un tee-shirt qui avait dû être bleu jadis et un jean troué comme le meilleur gruyère. Tout ça le faisait ressembler à un beatnik périmé ! Quelle fut la folie qui s’empara de moi à l’instant où il me demanda « on y va ? », pourquoi répondis-je « Ok ! » ? Mais bon sang, quelque chose ne tournait pas rond chez moi ou quoi ?!?

 

Tout en me posant des questions sur ma santé mentale, assis sur un siège dont les ressorts sodomites s’amusaient à torturer mes fesses, je regardais l’aiguille du compteur de vitesse et me rendais compte que ce tas de boue faisait des excès de lenteur, à peine 50 sur une nationale limitée à 90 ! On se faisait doubler, les gens nous regardaient en se marrant, un gars a même ouvert sa fenêtre en tendant sa clope pour nous demander si on n’avait pas du feu ! Putain, je regardais mes pompes comme un môme honteux mais furibard contre moi-même d’avoir accepté de monter dans cette caisse sortie de l’hospice automobile !


Le mec s’appelait Paul (à l’évocation de son prénom, je ne peux m’empêcher de penser à l’extraterrestre du même nom !) mais il préférait qu’on utilise « Kurgan », le nom de son perso favori ! Tout un programme ! Il me parla de sa passion des jeux de rôle grandeur nature avec force détails. Entre deux tirades, il me proposa un sandwich thon mayo que je refusai d’un vigoureux signe de la main devant l’immonde et énorme morceau de pain dégoulinant qu’il me tendait avec un sourire dévoilant ses dents de carnassier jaunies. Je fermai alors les yeux pour tenter d’oublier cette abominable vision mais il recommença son long monologue sur les GN tout en prenant bien soin de ponctuer le tout au moyen d’éructations sonores et gargantuesques qui se mariaient merveilleusement avec sa voix d’outre-tombe. De temps en temps, il se tournait vers moi et me demandait si tout allait bien, si je n’étais pas malade en voiture, faisant remarquer que j’étais blanc comme un cachet d’aspirine. Alors, je le regardais et lui répondais « Non, ça va, merci, un petit coup de fatigue sûrement ! » et je détournais mon regard prestement quand mes yeux se posaient sur l’immonde filet de bave à la mayo qui s’enroulait tel un serpent pervers autour de son menton mal rasé. Ooohhhh ! Mon Dieu ! Que c’était loooong !!! Et puis j’avais un putain de mal au cul, bordel !!!


Et voilà que ce qui devait arriver arriva… Après quelques dizaines de kilomètres à se trainer dans un bruit horrible, à sentir vibrer la guimbarde de tous ses boulons, celle-ci s’échoua, fumante, dans un dernier souffle carboné sur la bande d’arrêt d’urgence. On aurait dit un fossile automobile échappé d’un Jurassik Park de Renault !!! Kurgan m’informa qu’il restait encore cinquante bornes avant d’arriver à destination. J’étais là,  paumé au beau milieu de nulle part, debout aux côtés d’un escogriffe de Cro-Magnon, en train de donner les derniers sacrements à un tas de boue ! Génial ! C’est à ce moment-là que je décidai de casser la figure à mon cher copain dès que je rentrerais et que je me mis à envisager sérieusement de les faire livrer par FedEx, lui et son imbécile de cousin, dans une tribu de réducteurs de têtes, dans un charmant petit bled de Nouvelle-Guinée, avec tous mes remerciements !


On dut se résoudre à faire de l’auto-stop, dans l’impossibilité que nous étions à contacter un garage, nos portables ne captant pas dans ce trou du cul du monde. Le seul téléphone dans les environs était complètement arraché, un peu comme si un chien mutant s’était fait les crocs dessus… Bref, il fallait maintenant trouver un bon Samaritain pour nous emmener dans la ville la plus proche ou, mieux encore, à destination. Mais là, on croyait encore au Père Noël ! Par quel miracle un automobiliste sain d’esprit s’arrêterait-il en voyant une espèce de troll agiter les bras comme un fou furieux sur le bas-côté de la route ?!? Hein ? Vous voulez bien me dire ?!


Et c’est là que tout a dérapé ! Ah oui, vous pensiez que tout avait DEJA dérapé ? Eh bien, j’étais encore loin d’avoir atteint le fond des fosses abyssales du désespoir quand soudain… le malade qui m’accompagnait, devant le peu d’enthousiasme des conducteurs pour nous venir en aide,  fut pris d’une colère invraisemblable, énorme, ineffable, sadique. Il hurla des insanités, des injures sorties de la besace d’un démon possédé, des mots que je n’avais même jamais entendus. Il frappa du pied le sol tel un gamin capricieux, jeta son pétard par terre et sauta à pieds joints dessus comme un marsupilami de l’âge de pierre ! On aurait dit que les feux de l’enfer s’étaient allumés dans ses yeux, une veine bleue, presque noire se mit à enfler et battre sur sa tempe gauche, il me foutait la trouille, ce grand con !!! Il alla ouvrir le coffre de son épave et en sortit ce que je pensais être la réplique d’une flamberge monumentale, une arme de GN quoi, mais quand il frappa le capot de notre voiture de sa lame de Goliath, j’entendis le bruit monstrueux et métallique que le choc produisit et, là, je vis la 4L s’effondrer, achevée par ce barbare enfui d’un asile. Son crime commis, il se tourna vers la route et se mit en son milieu, la barrant, terrible et menaçant, son épée dans les mains. Une voiture arriva et le dingue n’attendit pas, il se croyait dans un film. Il se mit à courir à sa rencontre, son arme brandie, prête à trancher menu l’adversaire qui roulait vers elle, inconsciente du danger ! Mais le conducteur finit par freiner, faisant crisser et fumer ses pneus sur le goudron pour ne pas renverser celui qu’il avait pris au départ pour une hallucination due à la fatigue. Et là, notre cinglé abattit son épée sur le toit de l’Audi, enfonçant la tôle comme du carton-pâte. Puis il remit ça, l’enragé, et paf, et bing ! Un vrai berserk, il ne manquait plus que Thor agitant son marteau et Odin, un corbeau sur l’épaule. Incrédule, j’entendais presque la chevauchée des Valkyries en le regardant s’agiter ainsi ! Heureusement que plusieurs camionneurs, battis comme des chars Leclerc, passèrent par là et stoppèrent leurs engins pour essayer de mettre hors d’état de nuire Paulo, le siphonné !!!

Quand le calme fut revenu, que le zouave fut saucissonné avec des ceintures et que la gendarmerie fut appelée avec la CB d’un des camions, le conducteur de l’Audi s’extirpa de sa bagnole en miettes et se mit à pleurer, réalisant avec soulagement qu’il allait survivre à ce carnage !


Ce sont les gendarmes qui me donnèrent, après m’avoir interrogé, un numéro de taxi. Ils me demandèrent où je désirais aller et, vous ne me croirez jamais, je répondis « Chez moi ! » Cela venait du fond du cœur ! Mais le pire, c’est que l’énergumène qui sert de cousin à mon pote me dit avant d’entrer dans le fourgon de la gendarmerie : « Chouette journée, hein ? On remettra ça un de ces jours, j’espère ! » Et moi de lui répondre, l’estomac retourné et les jambes flageolantes : « Bien sûr, euhhh, mais tu sais, je suis trèèèèès occupé d’ordinaire, on verra, hein. Allez, bonne fin de journée ! »


Ce jour fut le deuxième de ma carrière de rôliste à pouvoir se vanter d’avoir été merdique ! J’ai quand même participé ensuite à des GN, j’ai même beaucoup apprécié… surtout le fait de ne pas avoir rencontré à nouveau Gus le Terrible ou l’un de ses semblables. Ceux-ci sont heureusement peu nombreux mais malheur à ceux qui les rencontrent !


Bon, en tout cas, moi, pour ma prochaine partie de jeu rôle, il va falloir que je prenne une assurance-vie, on sait jamais ! La dernière fois que je vous ai parlé de mes malheurs, j’ai rencontré peu de temps après Kurgan le sanguinaire. J’ai comme l’impression qu’il y en a un ou deux qui veulent ma peau ! Putain de boulot, le métier de rôliste !

 

Acte 1

 Acte 3

 


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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 23:05

colere.jpgJe me souviens de ce jour comme si c’était hier… Ah ça, pour être gravé, il est gravé, bien profond !!!

La journée avait bien commencé, pourtant… C’était un samedi, le soleil brillait en me lançant des sourires printaniers, j’étais de bonne humeur : eh oui, j’allais passer l’après-midi à diriger une partie de jeu de rôle ! Le jeu en question : JRTM. L’action allait se dérouler dans les fameuses Mines de la Moria ! J’avais concocté pour mes joueurs un scénario très difficile avec un tas de pièges et de dangers. Je me frottais sadiquement déjà les mains, hé hé… Oh bon sang ! Comme j’allais déchanter !

En attendant mes quatre joueurs, j’ai préparé consciencieusement la table, installé l’écran, les dés, le manuel des règles et la version reliée du Seigneur des Anneaux (vous savez, le pavé de 1 300 pages pour un peu plus de deux kilos !) dont j’allais avoir besoin au cours de la partie.

L’attente dura, dura… Oui, car à cette époque, j’avais des joueurs allergiques à la ponctualité ! Et plus j’attendais, plus mon énervement allait croissant. Enfin, après une bonne heure de ronchonnements vindicatifs, un coup de sonnette retentit ! Je me levais précipitamment pour aller répondre et, je ne sais comment j’ai fait, j’ai bousculé le « Seigneur des anneaux » qui s’est vengé en tombant lourdement sur mon pied ! Houlala !  Je vous passe les commentaires orduriers qui fusèrent à ce moment-là de ma bouche… En claudiquant, j’arrivais à l’interphone quand le téléphone se mit à sonner, juste à côté. Je décrochai pour demander à la personne au bout du fil de bien vouloir patienter un instant mais le combiné « s’enfuit », je ne vois pas d’autre mot, de l’emprise de mes doigts pour aller se fracasser sur le carrelage dans un bruit synonyme de mort matérielle irrévocable… Pestant derechef, je répondis à l’interphone : en fait, c’était un gamin qui avait oublié ses clés et me demandait si je voulais bien lui ouvrir ! Merde, merde et triple merde !

Un quart d’heure plus tard, ces messieurs daignèrent enfin commencer à arriver, un par un, toutes les cinq à dix minutes, sans se presser, le visage innocent comme celui d’un nouveau-né et la bonne humeur débordant de leurs yeux encore chargés de sommeil (à 15 heures !). Bref,  prenant sur moi, je les accueillais en souriant jaune et l’on parlait de tout et de rien, mais surtout de rien, en fait… Moi, je n’avais qu’un seul désir, commencer cette foutue partie, bon sang !!!

Finalement, c’est avec deux heures de retard qu’on débuta.

Tout se passa bien pendant au moins, oui, au moins vingt petites, non, quinze longues minutes, en fait ! Alors commença pour moi ce que l’on pourrait appeler le calvaire du meneur ! Lorsqu’ils arrivaient à un carrefour, à chaque fois, ils prenaient la mauvaise direction. Heureusement qu’ils étaient guidés par un rôdeur, hein ! Quand il fallait prendre une décision, le bon choix n’était jamais leur solution. Quand il fallait être vraiment silencieux, il s’en trouvait toujours un pour éternuer, se casser la gueule ou hurler de terreur au contact d’une araignée (je précise que l’araignée en question était minuscule, une araignée de salon, quoi !). Lors du premier combat, contre des orques de bien faible niveau, l’un des personnages, le magicien, perdit un bras alors qu’un autre (le barde) se cassa la cheville en collant un coup de pied aux fesses à l’un de ses adversaires ! Là, déjà, je me disais que ça commençait un peu mal… et je n’avais encore rien vu !

L’un des personnages, le guerrier, était un Nain. Petite taille, certes, grande gueule, assurément ! Il avait en outre un complexe de supériorité, pensait être invincible, se disait « le poing vengeur de ses frères opprimés durant des générations, etc, etc… » et ne souhaitait qu’une chose, en découdre avec quiconque se dresserait sur son chemin, et je peux vous le dire, avec les autres également, d’ailleurs ! C’était un nerveux, ce Nain, vous savez, un impulsif qui cherchait la bagarre à tout-va ! Et, à la fin, que m’a-t-il inventé, l’atrabilaire ? Eh bien, il a juste décidé qu’il voulait casser du Balrog !!! Non mais ça ne va pas, non ! Je savais qu’un éléphant avait peur des souris mais pas qu’un Nain sautait au cou des démons ! Et pour le faire venir, il a fait quoi, Monsieur la castagne ? Il s’est mis à l’appeler en hurlant tous les noms d’elfes qu’il connaissait, et il en savait beaucoup, le bougre, puis il a tapé sur la paroi rocheuse avec sa hache pour l’attirer plus vite mais frappa si fort que sa lame explosa sous le choc et qu’un éclat lui creva un œil !! Ah, le CON !!! Et, en plus, il a vraiment réussi à faire se pointer le Balrog, mais pas que lui bien sûr, bah non, vous pensez, cela aurait été trop simple ! Des orques par centaines arrivaient de partout pour faire passer aux personnages l’envie de réveiller les orques honnêtes ! Et vous ne devinez pas comment ça s’est terminé ? Eh bien, non seulement pas un seul des persos ne s’en est sorti vivant, mais, en plus, l’un d’eux (le rôdeur) a été tué par notre Nain national d’un coup de casque mal dirigé ! Purée, c’est pas des haches qu’il faut offrir à des andouilles pareilles mais des longues-vues !!!

Après ce fiasco total, je me disais qu’on avait touché le fond et qu’il n’y avait plus qu’à dire poliment et humblement « bonsoir » à tout le monde et puis, hop, dodo pour oublier ce nouveau Trafalgar, eh bien c’était sans compter sur ma gaucherie légendaire ! En effet, après avoir rangé la table, je tendis la main vers mon soda afin d’étancher la soif terrible que tout le stress de la partie avait engendrée et « splatch », mon verre (qui n’avait rien à envier à une pinte de la fête de la bière allemande) me glissa des mains et tomba en renversant tout son contenu sur le manuel du jeu, le « Seigneur des Anneaux » relié et tous les papiers de ma campagne ! Il y en avait partout ! On peut vraiment dire que là, Tolkien barbotait dans le coca ! Oui, Gaston Lagaffe n’a pas le monopole de la maladresse, je sais !!!

Finalement, quand tout fut nettoyé et les pertes examinées (mes cartes étaient foutues, l’encre des mes scénarii à moitié effacée, le SdA tâché à mort !), je courus me réfugier sous les couvertures, la larme à l’œil et en priant les dieux de l’Olympe pour ne pas cauchemarder ni me casser la tronche de mon lit !

Bref, ce fut une journée de m…, une partie de m… avec des joueurs de m…. dirigés par un meneur de m…. !
La vie d’un maître de jeu est vraiment parsemée d’embûches, dangereuse et stressante, un vrai parcours du combattant ! Il faudrait presque que les éditeurs vendent leurs jeux munis d’une boîte d’anxiolytiques pour épargner les MJ ! Mais, tout bien réfléchi, c’est malgré tout un métier qui nous entraîne vers des rivages extraordinaires et nous emporte au-delà des frontières connues en nous procurant d’immenses satisfactions et en nous comblant de bonheur, c’est presque un cadeau du ciel… mais aussi parfois un fléau de Durin !!!

(publié le 22 septembre 2011 dans le webzine YmaginèreS n°0)


Acte 2

Acte 3 


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